Cinquième semaine :

Du lundi 25 au vendredi 29 septembre.

Premier jour : lundi 25 septembre

Premier jour de la quatrième semaine, et dix-neuvième jour de l'animation

Description

Le vendredi précédent il n'était pas clair comment les contraintes organisationnelles allaient permettre la continuation des cours d'informatique après la fin des cours de vacances.

Tout ce que j'ai pu dire aux élèves était donc que nous les informerions.

Le matin du lundi toutes les incertitudes n'étaient pas encore levées avant l'heure prévue pour la reprise des cours, et donc c'est au dernier moment que j'ai prévenu les enfants les plus proches de l'école.

Une de celle-ci est allée chercher ses amies habitant le voisinage, et j'ai donc eu 6 élèves de CM2 (et brièvement un CP) le matin.

L'après-midi il avait été possible de prévenir d'autres élèves, et deux fratries sont arrivées en plus de ceux du matin.

Activités:

Le matin pour garder la cohérence du groupe par rapport à la progression sur le "Labyrinthe de programmation" et sachant que plusieurs étaient absents, j'ai mis les élèves à une par une chercher son nom dans la liste des élèves que j'avais faite saisir précedemment, et copier-coller "Présente" à la fin de leur nom.

Pendant ce temps, j'ai interrogé les autres sur ce qu'elles voyaient, d'abord concernant le nombre d'ordinateurs dans la salle, ensuite concernant un ordinateur ouvert pour l'occasion.

Puis je les ai fait allumer les ordinateurs, dont pour l'un d'entre eux je n'avais pas branché de clé USB.

Après allumage, je leur ai demandé qu'est-ce qui était différent entre les différents systèmes d'exploitation présents (Windows, PrimTux, Debian).

L'après-midi, j'ai laissé les CE jouer librement jusqu'à ce que j'aie besoin des ordinateurs pour les élèves de CM; ensuite les élèves de CM ont été mis sur le "Labyrinthe de programmation".

Seule une élève avait commencé vendredi le niveau 6 (celui où apparaissent les fonctions). Je les ai donc laissés se ré-entraîner sur les cinq premiers niveaux, relativement faciles et sans concept nouveau pour eux. Puis au niveau 6, après leur avoir bien expliqué que c'était effectivement une étape importante et difficile à franchir, j'ai laissé les élèves tâtonner un peu par eux-mêmes, avant d'aider à débloquer ceux qui calaient complètement.

Bilan

1 - Les élèves étaient diversement intéressées par l'interrogation sur ce qu'elles voyaient : certaines clairement très intéressées, d'autres pas du tout.

2 - Devant leur incapacité à nommer ou comprendre des choses qu'elles avaient pourtant déjà lu, je les ai fait relire les "Dis c'est quoi". Cela a abouti à ce que j'aie cinq élèves capables de me dire qu'un processeur "est le cerveau de l'ordinateur" et "est fixé sur la carte-mère" (une m'ayant simplement dit "fixé sur la mer"). Par contre, si après un certain temps elles ont été capables d'identifier la carte-mère, aucune n'a su me dire ce que voulait dire "le processeur est le cerveau de l'ordinateur".

3 - Cependant, une heure après, lorsque je les ai interrogées sur ce qui faisait marcher l'ordinateur ("qu'est-ce qui fait que quand je clique sur telle icône tel programme se lance") après quelques propositions farfelues comme "le ventilateur" (un peu de ma faute, j'avais demandé "ce qui fait tourner l'ordinateur") l'une d'entre elle a eu une illumination et m'a sorti "le cerveau de l'ordinateur", ayant donc compris finalement ce qu'était le processeur.

4 - Concernant le "Labyrinthe de programmation", un élève que j'avais laissé tâtonner assez longtemps (vu qu'il était très en avance sur les autres) a sorti un "Eurêka" joyeux et retentissant (mais pas en grec), validant donc le concept d'auto-apprentissage. Il est par contre resté calé assez longtemps sur le fait qu'il avait une instruction de trop dans sa fonction (un virage après deux avancées, alors que c'est seulement lors du premier appel de cette fonction qu'il avait besoin de tourner), ce malgré mes multiples tentatives pour lui demander d'expliquer d'où venait le second virage (celui qui le perturbait).

5 - L'élève en question a trouvé un "hack" horrible mais (initialement) fonctionnel, faire re-tourner Tux plusieurs fois après le deuxième appel de fonction. Cela le sortait de son mauvais pas, mais au final lui faisait dépasser le nombre maximal d'instructions autorisées.

6 - Les autres élèves ont tous fini par trouver, après que leur soit explicité que le code de la fonction était exécuté lorsque la fonction est appelée.

7 - Ils avaient par contre tendance à mettre beaucoup trop d'instructions dans leur fonction, ou une fois à n'en mettre qu'une seule. Et souvent à n'appeler la fonction qu'une seule fois (ce qui ne fait rien gagner en termes de nombre d'instructions, qui est la contrainte qu'ils doivent résoudre); il a fallu les faire réfléchir sur ces points (mais ils ont trouvé la réponse tout seuls).

Deuxième jour : mardi 26 septembre

Deuxième jour de la quatrième semaine, et vingtième jour de l'animation

Description

Les cours ont pu suivre le programme prévu, programmation le matin et bureautique l'après-midi.

Le matin quatre élèves étaient venus en avance puisqu'il avait été convenu avec l'école que les élèves pouvaient venir en autonomie en-dehors des heures de cours.

Activités:

Le matin j'ai donc mis les élèves de CM sur le "Labyrinthe de programmation" en leur disant de reprendre le dernier niveau qu'ils avaient réussis.

J'ai laissé les élèves en autonomie libres de leurs choix, sauf une à qui j'ai proposé de se mettre sur le MicroTexte d'AbulÉdu à saisir les instructions pour allumer l'ordinateur sur clé USB qu'elle avait rédigée sur son cahier l'autre jour, et qui a accepté.

L'après-midi j'ai mis les élèves de CM sur divers exercices de mise en forme, soit sur le MicroTexte soit sur le MiniTexte selon ce que les exercices demandaient comme action (le MicroTexte n'offrant pas le gras et l'italique par exemple).

Bilan

1 - L'après-midi, j'ai négligé de faire une présentation de ce qu'était la bureautique et de ce que j'allais leur apprendre, d'abord parce qu'ils sont arrivés au moment où je finissais d'installer les exercices sur leurs machines (du fait d'un plantage antérieur), et ensuite parce que tous ou presque avaient déjà pratiqués un peu LibreOffice lors des séances précédentes.

C'était une grossière erreur et les a rendus incertains quand aux exercices que je leur donnais.

2 - Sur des exercices de réflexion comme le "Labyrinthe de programmation", le travail en binôme est très utile pour maintenir la motivation des élèves face aux difficultés et pour que leur entraide leur permette d'avancer. Constituer les binômes n'est pas très facile à faire lorsque certains élèves ont beaucoup de retard sur le groupe, puisque le but n'est pas que leur partenaire fasse le travail à leur place...

3 - Les élèves ont beaucoup de difficultés avec cet exercice, mais aussi sont très contents lorsqu'ils réussissent.

4 - Sur la sélection de texte au clavier, les élèves ont du mal à comprendre et surtout à exprimer qu'ils peuvent utiliser différentes touches de déplacement pour sélectionner, pas seulement celle qu'on leur a montré.

5 - Obtenir qu'ils corrigent plutôt que d'effacer est toujours aussi difficile, mais avec de l'application on arrive à peu près à faire respecter cette consigne.

6 - Le matin, l'un des enseignants a accidentellement débranché la multiprise qui alimentait les deux-tiers des machines, causant donc la perte du travail (puisque enregistré en RAM puisque session live) de la petite mise sur le MicroTexte avec son accord. Je lui ai demandé si elle préférait finir un autre jour et aller jouer en attendant, ou reprendre maintenant. Elle a préféré reprendre son travail à zéro, ce qui montre le pouvoir d'attraction pour les enfants de voir valider leur travail par l'ordinateur et la propreté d'écriture qu'il permet.

7 - Le MicroTexte d'AbulÉdu est bien pour un début de par la simplicité extrême de son interface et par le nombre limité d'options qui permet à l'élève de les tester toutes, mais devient vite limité ensuite dès que l'on veut faire des exercices minimaux de mise en forme.

8 - Le MiniTexte permet d'aller plus loin, et donc de faire la plupart des exercices de bureautique que j'ai pu trouver (sauf ceux nécessitant une police spécifique, puisque cet éditeur n'en propose que deux, ou ceux plus avancés nécessitant les feuilles de style), tout en ayant une interface toujours suffisamment simple pour que l'élève puisse tester toutes les options.

9 - Par contre pour tous les deux, il faut faire attention à leurs spécificités avant de décider d'un exercice : notamment je me suis fait avoir par le fait qu'on ne peut apparemment pas dé-mettre en gras un texte mis en gras (ré-appuyer sur "gras" n'enlève pas le gras).

10 - Les textes libres sont très motivants pour les élèves, certainement plus que les exercices de mise en forme; quoique ceux présentés de façon ludique peuvent avoir un relatif succès.

Troisième jour : vendredi 29 septembre

Troisième jour de la quatrième semaine, et vingt-et-unième jour de l'animation

Description

Suite à différents cafouillages organisationnels, les cours du mercredi et jeudi ont été annulés pour cause de jour férié.

Celui du vendredi après-midi a été annulé au dernier moment par l'école pour cause de rangement nécessaire préalablement à la rentrée.

Activités:

Le matin j'ai mis les élèves de CM présentes (quatre, dont une qui ne voulait pas travailler mais était forcée de venir par son père, bien que j'aie essayé de le dissuader) sur le "Labyrinthe de programmation" en leur disant de reprendre le dernier niveau qu'ils avaient réussis, afin d'enfin terminer cette activité.

Je les ai ensuite interrogées sur la différence entre l'ordinateur sous Debian Bookworm (démarré donc sur le disque dur) et les ordinateurs sous PrimTux (démarrés sur clé USB).

Bilan

1 - Les trois élèves motivées ont enfin fini le "Labyrinthe de programmation", mais le niveau 13 a été très dur pour toutes.

2 - Elles étaient contentes de réussir un niveau, mais il y avait quand même une certaine lassitude de leur part par rapport à cette activité.

3 - Elles arrivaient à utiliser la boucle, mais cafouillaient parfois sur comment.

4 - Alors qu'au moins une d'entre elles m'avait déjà donné la bonne réponse concernant les ordinateurs démarrés sur clé USB et ceux démarrés sur le disque dur, elles ont été totalement incapables de la retrouver malgré plusieurs indices (elles ont fini par comprendre que la différence était que l'un était démarré sans que l'on branche la clé USB, mais quand je leur ai demandé pourquoi elles ont simplement répondu que j'avais oublié de la brancher).

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