Première semaine :

Du mardi 29 août au vendredi 1er septembre.

Les élèves commençaient leurs cours de vacances le lundi 28 août mais des cafouillages dans l'organisation ont fait qu'il a fallu attendre le lendemain pour commencer le programme d'informatique.

Premier jour : Mardi 29 août

Description

Six élèves, du CI au CM1 (5 à 12 ans)

3 ordinateurs donc deux élèves de même niveau par ordinateur

2 ordinateurs sous Debian Bookworm (un portable - le mien - et un fixe, fourni par l'école car considéré bon pour la casse), un utilisé avec une clé live Primtux

Activités:

Gcompris - Découverte de l'ordinateur

Pendant les temps contraints (problèmes techniques, temps de paramétrage, etc.) il a été donné à lire les "Dis c'est quoi" consacrés à l'ordinateur, les périphériques et le disque dur.

À la fin de la séance il a été demandé aux élèves de CE1 de revenir le lendemain avec une rédaction sur le sujet "qu'avez-vous fait lors de cette séance" et aux élèves de CM1 de rajouter également "qu'avez-vous appris lors de cette séance".

Bilan

1 - Prof c'est un métier, cela ne s'improvise pas si facilement !

2 - Malgré les ressources offertes par Gcompris, ne rien vraiment préparer n'était pas une bonne idée. À ma décharge, on notera que je n'avais aucune idée des élèves qui viendraient ni de leur niveau général ni de leur niveau de maîtrise de l'ordinateur.

Le principal problème était que les élèves demandaient à changer de jeu une fois qu'ils avaient commencé à s'ennuyer, alors qu'une préparation plus solide et un timing des activités aurait permis de maintenir leur attention en changeant un peu avant qu'ils commencent à s'ennuyer.

Évidemment, sans expérience préalable, c'est assez proche de la recette de la parfaite tarte caramélisée, "retirer du four 10 secondes exactement avant qu'elle ne commence à brûler"...

3 - Grâce à Gcompris justement, cela n'a pas pour autant été une catastrophe, les élèves passaient certes par des phases de démotivation qui ont joué négativement sur la séance dans son ensemble, mais retrouvaient un certain intérêt pour les nouvelles activités proposées et ont malgré tout pratiqué la gestion de la souris à laquelle ils n'étaient généralement pas habitué, ce qui est de toutes façon un pré-requis pour la suite et donc un apprentissage acquis.

4 - Évidemment, cela n'est possible que parce ces élèves n'ont pas habituellement accès à un ordinateur, et cette séance était donc de toutes manières un progrès par rapport à ce qu'ils peuvent avoir à disposition par ailleurs. Des élèves ayant un téléphone portable pour jouer m'auraient lynché pour leur avoir à ce point fait perdre leur temps...

5 - J'ai tenté de les laisser d'abord lire les explications de chaque activité Gcompris donnée par l'activité elle-même mais cela s'est heurté à deux écueils : Premièrement nombre d'élèves avaient vraiment du mal à lire (ils arrivaient à déchiffrer mais non seulement ne comprenaient pas vraiment ce qui était écrit, mais n'avaient pas vraiment conscience que le but de lire un texte est généralement de comprendre son sens, étant tellement habitués à ce qu'on leur fasse lire pour lire) et deuxièmement Gcompris est en fait très irrégulier dans le niveau des explications, certaines étant écrites de façon à être lisibles par un enfant et d'autres étant écrites pour l'adulte qui encadre les enfants.

Idéalement il faudrait donc prévoir un texte d'explication pour chaque activité, ou une présentation collective de l'activité avant de la démarrer (la première solution ayant pour intérêt de faire travailler la lecture et la compréhension de texte, et également de permettre aux différents binômes d'élèves d'avancer à leur rythme).

6 - Bilan activité par activité pour Gcompris :

Pour les élèves plus grands cette activité a un intérêt limité, mais elle peut être une courte introduction à l'activité suivante.

Par ailleurs l'aspect pédagogique est double : saisie rapide au clavier, qui devient vite limité lorsque l'on laisse les enfants taper avec un ou deux doigts plutôt qu'avec une vraie méthode d'apprentissage de la dactylographie (celle-ci demandant des outils supplémentaires, absents de Gcompris); et pratique de l'orthographe correcte d'un certain nombre de mots. Ce deuxième aspect nécessite sans doute pour être efficace un vrai travail d'accompagnement; on notera qu'il est plus intéressant de le pratiquer avec Tuxtyping, qui permet d'éditer les listes de mots (et par exemple de faire travailler les mots qu'il est prévu de faire apprendre aux élèves durant l'année).

7 - Bilan pour les "Dis c'est quoi" : Il a été demandé aux enfants de recopier sur un cahier les mots qu'ils ne comprenaient pas pour explication/recherche future, mais aucun ne l'a fait. L'explication semble moins être de la paresse que l'habitude de ne pas comprendre ce qu'ils lisent, sans que cela ne dérange qui que ce soit, et notamment pas les enseignants ni les évaluateurs.

Le bilan de ces lectures, malgré la grande qualité de ces petites bandes dessinées, est donc probablement mitigé (je n'ai pas encore évalué de façon plus rigoureuse). Il faudra voir si avec les meilleurs élèves (meilleurEs en réalité) venues les jours suivants les "Dis c'est quoi" ont plus d'utilité.

On notera toutefois que lorsque l'enseignant principal (de par sa parenté avec la directrice), qui traitait de haut ce gâchis de papier, a pris le temps de vraiment lire un de ces "Dis c'est quoi", sa concentration à la lecture et de petits gestes inconscients d'approbation montraient que cette lecture lui a été utile.

Deuxième jour : Mercredi 30 août

J'avais préparé un petit programme d'activité en me basant sur les acquis de la journée précédente, mais sans me prévenir on m'a rajouté sept élèves en plus des six de la veille, ce sans me laisser installer Debian ni Primtux sur d'autres ordinateurs ni me fournir de clés USB supplémentaires qui m'auraient permis de travailler en live.

La séance a donc été essentiellement de la gestion de crise.

J'ai fini par me souvenir que parmi les clés Debian que j'avais, une d'entre elle n'était pas seulement une clé d'installation mais faisait aussi LiveSession, et par chance c'était celle que j'avais sur moi, une Debian Bullseye. Mais elle n'avait aucun logiciel éducatif de base, il fallait donc tout installer à chaque fois. Cela a été assez long, et je ne pouvais pas pendant ce temps réellement m'occuper des élèves à part en les mettant devant une activité en autonomie. Heureusement, Gcompris est quand même plutôt bien adapté à l'autonomie.

Une des élèves étant arrivée très en retard, je l'ai renvoyée chez elle, cela a donc fait 12 élèves pour 4 ordinateurs. Les binômes de la veille ont été conservés, les nouveaux se sont mis en trinôme. Les élèves surnuméraires ont été mis hors ligne, à rédiger la rédaction qu'aucun d'entre eux n'avait apportée, ou à lire les "Dis c'est quoi", ou même simplement à dessiner avec des feutres pour les plus petits lorsque j'ai fini par être complètement dépassé.

Activités :

Un peu de Gcompris "découverte de l'ordinateur" pour les nouveaux arrivants, en mode encore plus improvisé que la veille puisque j'avais à gérer en même temps et l'ordinateur à installer et les élèves surnuméraires. J'ai notamment fait rédiger aux nouveaux arrivants, sur le traitement de texte rudimentaire de Gcompris, ce qu'ils savent faire avec un ordinateur.

Les plus petits ont également été mis devant Gcompris pour poursuivre leur apprentissage de l'ordinateur.

Les 4 plus grands de la veille ont été mis, une fois leur rédaction finie, en "autonomie encadrée" devant Gcompris : ils pouvaient changer d'activité mais devaient demander mon accord. Ils ont notamment pu jouer à l'activité "coloration de graphe" et "embouteillage".

Enfin, en partie parce que je considère que la pratique du dessin est la meilleure façon d'acquérir une maîtrise de la souris, en partie parce que les activités Gcompris qui permettent d'acquérir cette maîtrise ne passionnaient plus les élèves, et en partie parce que je me retrouvais avec tellement d'enfants hors-ligne que j'avais des ordinateurs sous-occupés, je les ai fait dessiner sur une feuille de papier, puis les ai mis devant TuxPaint en leur disant de reproduire leur dessin sur l'ordinateur.

Certains ont pu faire un peu de TuxMath vers la fin.

Bilan :

1 - Forcément étant en permanence en train de courir d'un endroit à l'autre, la séance a été loin d'être idéale, et il m'a été difficile de suivre les apprentissages des élèves.

2 - Les activités de réflexion sans limite de temps (graphe et "embouteillage") sont très propices au travail en binôme ou trinôme sur une machine, les élèves apprenant à réfléchir collectivement pour trouver la solution.

3 - Le mode "autonomie encadrée" sur Gcompris est assez efficace pour les apprentissages, laissant les enfants trouver ce qui les intéresse tout en les gardant dans un cadre cohérent. Notons qu'il ne s'agit pas d'un mode dédié de Gcompris, mais de la façon dont j'ai organisé (pour une valeur faible du verbe "organiser") leur travail.

4 - La pratique du dessin libre sur papier puis de la transposition sur ordinateur a été très bien reçue par les élèves. Bien sûr les différents dessins papiers n'avaient pas la même complexité, et ils ont donc eu plus ou moins de facilité pour le transcrire sur Tuxpaint. On notera qu'une fois qu'on leur montre un outil, ils ne tentent pas d'explorer les autres outils ni même les variantes de cet outil mais restent sur l'outil qu'on leur a montré, même quand il n'est pas vraiment optimal.

On notera qu'ils ont vite tendance à tout effacer et à recommencer plutôt que de corriger simplement les parties qui dépassent/sont ratées. C'est sans doute un élément à travailler en préparant une vraie activité.

Le dessin est par contre une activité qui prend du temps, et par conséquent n'est pas vraiment envisageable en binôme, en tous cas sans une organisation adaptée; il faudrait sans doute une vraie activité pédagogique bien préparée pour que ce soit viable en binôme (avec les deux élèves sachant ce qu'ils veulent faire et l'un pouvant conseiller l'autre).

5 - L'exercice "écrit ce que tu sais faire avec l'ordinateur" a donné un résultat extrêmement convenu et similaire pour tous les élèves "je sais utiliser le clavier et la souris". J'imagine qu'il faudrait faire une vraie activité pédagogique pour arriver à leur faire exprimer quelque chose de plus spontané, et/ou pour les faire réfléchir à leurs apprentissages/pratiques/connaissances, mais je n'ai pas d'idée sur quoi exactement ni comment.

6 - Les rédactions sur ce qu'ils ont fait et appris ont de même été très décevantes "j'ai appris à allumer et éteindre l'ordinateur et à jouer à des jeux".

7 - Les petits ont beaucoup apprécié le dessin libre sur feuilles blanches, même si cette activité n'a eu aucun rapport avec l'informatique, c'était juste pour les occuper vu que je n'avais plus d'ordinateur pour eux.

8 - Un des grands élèves, qui ne montrait pas beaucoup de confiance en lui et semble habitué à être dévalorisé par les adultes, a eu un discret sourire de fierté quand il a fini son dessin sur TuxPaint (objectivement pas mal pour une première tentative, j'ai été surpris par sa capacité à dessiner correctement les pattes arrières de son cheval), ce avant même que je le félicite.

C'est pour moi le signe que malgré toutes les difficultés rencontrées, l'objectif pédagogique de permettre aux élèves d'avoir une pratique autonome et un retour immédiat par l'ordinateur sur leurs capacités vaut la peine d'être poursuivi et produit des résultats positifs.

Troisième jour : Jeudi 31 Août

Une clé USB supplémentaire pour y mettre Primtux m'avait été promise mais pour des raisons indépendantes de la volonté des uns et des autres elle n'a pas pu être fournie.

J'ai donc dit aux élèves venus le premier jour que je n'avais assez d'ordinateurs que pour les deux plus grands d'entre eux.

Par la suite j'ai retrouvé une toute petite clé contenant Ventoy que je croyais avoir perdue, et ai donc pu lancer une quatrième machine en liveUSB Primtux. L'élève venue la veille en retard ayant demandé si elle pouvait venir, je l'ai donc acceptée ainsi qu'une de ses camarades.

J'avais donc 10 élèves sur 5 ordinateurs.

J'ai donc eu les moyens de mettre en place l'activité que j'avais vaguement préparée (dans le sens "j'ai décidé de leur faire faire cela parce que cela me paraît pédagogique"), basée sur le jeu Ri-Li (un petit train qui avance tout seul, mais qui rencontre des aiguillages que le joueur contrôle avec les flèches du clavier; par ailleurs ce train collecte des wagons au fur et à mesure et, comme dans le jeu classique Snake, grandit donc et court le risque de rentrer en collision avec lui-même lors des boucles).

Activités :

Certains élèves sont arrivés en avance, je les ai mis sur les ordinateurs déjà prêts, à dessiner sur TuxPaint.

Quand tout le monde est arrivé, je les ai mis sur Ri-Li en leur expliquant qu'un des élèves de chaque binôme allait jouer, et l'autre devrait écrire.

Je n'ai pas expliqué les règles du jeu, seulement qu'il fallait utiliser uniquement les quatre flèches du clavier (mais je leur ai explicitement dit que je ne leur expliquait pas les règles).

L'élève chargé d'écrire devait justement observer et écrire la règle du jeu à partir de ce qu'il observait. À chaque fois qu'un joueur perd la partie, il intervertit les rôles avec celui qui écrit.

Vers la fin je leur ai mis un peu de TuxMaths (calcul mental donc, quoique certains comptaient sur leurs doigts) avant de les laisser en activité libre pour le dernier quart d'heure. Une fois les deux heures écoulées je leur ai dit qu'ils pouvaient soit rentrer soit rester jusqu'à ce que les autres enseignants les chasse.

Bilan :

1 - L'activité Ri-Li/Règle du jeu a produit un résultat très varié, deux élèves au moins ont beaucoup apprécié l'exercice et montré une capacité correcte à identifier les points importants du jeu et à les décrire.

D'autres ont bien compris le jeu mais eu beaucoup de mal à décrire les points saillants de la règle ("le jeu consiste à gagner des pièces" ce qui est en fait faux) et notamment à faire la différence entre contrôler le train (ce que le joueur ne fait pas) et contrôler les aiguillages (que le joueur contrôle effectivement, enfin pour être précis il peut modifier l'orientation du prochain aiguillage que le train va rencontrer).

Ri-Li est extrêmement intuitif et se prête donc très bien à cet exercice, et par ailleurs le jeu a beaucoup plu (graphiquement, il est très bien fait).

Les plus petits (CE1 aujourd'hui) ont quand même eu beaucoup de mal au début, ne voyant pas la relation entre les flèches qu'ils appuyaient au clavier et les aiguillages qui se redirigeaient sur l'écran du jeu. Il a fallu les inciter à appuyer sur différentes flèches et à regarder l'écran en même temps avant qu'ils ne comprennent.

2 - J'imagine donc qu'il faudrait préparer mieux l'activité afin de pouvoir aider les élèves à structurer la rédaction de la règle du jeu qui leur est demandée, mais je n'ai pas d'idée sur comment faire.

3 - Je les ai laissés plus d'une heure et quart sur cette activité, ce qui est sans doute trop, même si aucun ne montrait d'ennui. Il me semble qu'une heure est la bonne durée pour la première séance de cette activité; par la suite je passerais sans doute à du 30 minutes.

4 - Je leur ai dit de prendre le temps une fois à la maison de reprendre leur explication de la règle du jeu, et aussi que l'on reprendrait cet exercice les jours suivants jusqu'à ce qu'ils aient bien tout expliqué. Mais en réalité je ne sais pas quoi faire si certains élèves bloquent complètement au niveau de la rédaction.

5 - L'exercice ayant plu, il serait intéressant de le refaire avec d'autres jeux, mais je n'en connais pas d'aussi intuitifs que Ri-Li, surtout qui soient également aussi attractifs à pratiquer pendant plusieurs parties de suite.

6 - Concernant TuxMaths, le jeu plaît mais lasse assez vite (objectivement, il est assez répétitif). Il serait surtout intéressant en le combinant avec les apprentissages en classe.

7 - Autant l'autonomie encadrée sur Gcompris a été un succès la veille, autant l'autonomie complète n'est pas une bonne idée. Certains élèves pratiquent des activités qui sont pédagogiques pour eux, mais d'autres papillonnent de l'une à l'autre jusqu'à trouver quelque chose qu'ils connaissent déjà, et donc ne leur fournit pas vraiment d'apprentissage.

8 - De même TuxPaint sans passer par l'étape du dessin papier n'est pas une si bonne idée, les élèves ont moins de créativité et se limitent à des formes simples.

9 - Plusieurs élèves avaient amené la rédaction demandée, mais qui souffrait des mêmes défauts. Je ne sais pas comment les faire progresser sur ce point.

Quatrième jour : Vendredi 1er Septembre

On m'a fourni trois clés USB supplémentaire, et suffisamment d'ordinateurs pour que je puisse prendre tous les élèves qui étaient déjà venus. Comme l'une d'entre elle avait une obligation extérieure, j'ai pu prendre une nouvelle volontaire.

Malheureusement une des clés s'est révélée disfonctionnelle. Le test ayant été fait avant la séance, mais après l'annonce faite aux élèves de qui pouvait venir, j'ai dû gérer deux élèves surnuméraires, en trinômes.

J'ai voulu montrer aux enseignants comment démarrer une session Primtux live, afin qu'ils puissent être autonomes après mon départ. Le résultat a été que je n'ai vu que très tardivement qu'un des ordinateurs ne reconnaissait pas les instructions clavier permettant de lancer une session live.

Le problème n'était pas réglé lorsque les élèves sont arrivés, et j'ai donc dû mettre deux élèves à lire les "Dis c'est quoi" pendant que je gérais la crise.

Les autres élèves ont été mis en autonomie sur leurs machines, mais il fallait quand même répondre à leurs sollicitations de temps en temps, ce qui fait que je n'ai pu mettre un autre ordinateur en marche (après avoir fini par comprendre que le problème sur le premier était insoluble) qu'une heure après le début du cours.

Le reste de la séance a donc été également de la gestion de crise.

Activités :

J'ai commencé à les remettre sur Ri-Li, pour qu'ils continuent l'écriture de la règle du jeu (et la commencent pour les deux élèves de CM1 qui avaient manqué cette session).

Sur une des machines, j'ai cliqué par erreur sur "arabe" dans le choix de la langue et n'ai pas pu en sortir, j'ai donc dit aux élèves qui étaient sur cette machine de faire du TuxMaths à la place.

Ensuite, j'ai mis un trinôme d'élèves assez avancées sur le mode "mission" de TuxMaths, et le reste sur Gcompris avec la consigne de noter et décrire chaque activité (un élève joue, l'autre décrit, et ils alternent).

Quand le trinôme avancé a fini la mission de TuxMaths, comme il restait un peu de temps je leur ai montré 0a.d. et leur ai mis le tutoriel.

Bilan :

1 - Les remettre sur Ri-Li sans plus de préparation était une erreur, ils n'ont pas progressé par rapport à l'état dans laquelle leur rédaction était arrivée.

2 - Les deux élèves venus le premier jour mais qui n'avaient pas faits l'activité Ri-Li avaient beaucoup de mal à comprendre comment expliquer le jeu. En mettant le jeu en pause (avec la touche "escape", puis en cliquant sur "continuer") cela permet de les interroger, notamment sur leur dernière action, puis de leur demander pourquoi ils ont fait cette action.

3 - La mission TuxMath est plutôt un exercice qui a réussi, mais il est un peu long et peut lasser vers la fin. Il me semble qu'avec un peu d'animation autour pour motiver les élèves, cela peut être un bon exercice.

C'est là encore quelque chose qui serait particulièrement utile en coordination avec les enseignements courants : la fin de mission prouve clairement aux élèves (par la rapidité des calculs demandés) que compter sur leurs doigts n'est pas efficace; ce serait le moment de les faire retravailler les tables d'addition notamment.

4 - Comme dit précédemment, Gcompris en totale autonomie n'est pas une bonne idée. Les faire décrire l'activité aide un peu mais sans guide le résultat n'est pas forcément extraordinaire (et surtout varie fortement selon le niveau des élèves).

5 - Pour les enfants trop jeunes, les activités logiques ne sont pas toujours adaptées. "Embouteillages" fonctionne très bien avec les CM1-CM2, mais les plus jeunes ont tendance à essayer au hasard plutôt que de tenter une approche logique du problème, ce qui est contre-productif en termes d'apprentissages.

6 - Le trio sur 0a.d. était au départ très intéressés et impressionnés par les animations/le gameplay mais l'ont asez vite trouvé trop compliqué et ont fini par demander à changer.

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