Choix des bénéficiaires

Dans un contexte de grande pauvreté rendant difficile à de nombreux jeunes l’accès aux études supérieures, il est évident que proposer des bourses d’études, même en échange de contributions au libre, attirera plus de candidats que de places disponibles, surtout avec le budget pour l’instant encore limité du projet.

Un choix douloureux entre ceux qui pourront en bénéficier et ceux qui seront recalés est donc à prévoir, et il est légitime que les critères de ce choix soient publics et contrôlés de façon à le rendre aussi objectif que possible.

Si l’IST a prévu d’organiser un jury de sélection, tout l’argent du projet LibreFaso va aux bourses d’études et donc aucun budget supplémentaire n’est affecté à l’organisation de cette sélection, qui se fait donc à moyens constants pour l’IST. De manière générale concernant un projet conçu et construit « au raz du sol », bâtir une usine à gaz bureaucratique coûtant plus cher que le projet lui-même pour en sélectionner les bénéficiaires n’aurait aucun sens, et n’est donc pas l’objectif.

Impliqué dans l’éducation supérieure au Burkina-Faso depuis sa création en 2000 avec une première promotion de 20 élèves, l’IST en est devenu un acteur important et reconnu, ce qui lui assure une bonne connaissance des rouages et une bonne insertion dans ce tissu professionnel, lui fournissant les ressources humaines, formelles et informelles, pour comprendre les candidats et évaluer leurs dossiers.

Le critère principal retenu pour le tri des dossiers est la motivation des candidats, puisque la qualité de leur travail contributif, à la fois pour les projets libres et pour l’apport pédagogique que ces contributions entraîneront, est d’abord lié à cette motivation. Comme dit le proverbe local, « on peut forcer un homme à fermer les yeux, mais on ne peut le forcer à dormir »…

Ensuite vient bien évidemment le critère social, le réel besoin qu’a le candidat de cette bourse pour pouvoir étudier.

Puis viennent les critères de mérite scolaire et de compétence intellectuelle, qui sera nécessaire pour les apprentissages.

Éventuellement pour certains candidats les aptitudes à des contributions non-techniques (dessin, musique, traduction, autres arts) pourront également être prises en compte.

S’il est impossible à un jury constitué d’êtres humains de promettre avec 100 % de certitude que les bénéficiaires sélectionnés seront forcément et à coup sûr les plus objectivement optimaux pour tous les critères de sélection, l’IST peut garantir via sa connaissance du circuit scolaire et sa maîtrise du système éducatif burkinabé que ces bénéficiaires seront bien des élèves méritants, motivés et en besoin réel d’une bourse d’étude.

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